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Les sociétés commerciales, confrontées à une perte dépassant la moitié de leur capital, se trouvent à un carrefour crucial, nécessitant une réflexion rapide et des actions précises. Dans cet article, nous allons plonger dans le processus de régularisation, comprenant les étapes obligatoires, les délais à respecter, et les implications potentielles sur la stabilité de l’entreprise.

Régularisation de la perte de plus de la moitié du capital : Guide pratique pour les sociétés commerciales par Céline PELCAT, avocat en droit des affaires et Partenaire Expert !

La Régularisation : Un Impératif Légal

Lorsque les comptes annuels révèlent que la moitié ou plus du capital d’une société a été perdue, la régularisation devient une obligation légale. Dans les quatre mois suivant l’assemblée d’approbation des comptes constatant cette perte, la société doit se prononcer sur sa poursuite. Cette décision doit être enregistrée au registre du commerce, avec une parution légale requise.

Le Délai de Régularisation : Un Timing Critique

La société dispose de deux ans pour redresser sa situation, avec une date butoir dépendant de la clôture de l’exercice comptable. Par exemple, si l’exercice se termine le 31 décembre 2023 (approuvé en 2024) avec des pertes cumulées dépassant la moitié du capital, la régularisation doit intervenir avant le 31 décembre 2026.

Options de Régularisation : Flexibilité et Responsabilité

La régularisation peut prendre plusieurs formes. D’une part, la société peut constater que les résultats ultérieurs permettent de reconstituer les capitaux propres à au moins la moitié du capital. D’autre part, elle peut opter pour une réduction de capital du montant nécessaire.

Si la société n’a pas rétabli ses capitaux propres dans les deux exercices suivants, une régularisation supplémentaire peut être envisagée. Cette fois, le tribunal peut accorder un délai supplémentaire pour réduire le capital conformément aux seuils prescrits.

Conséquences de l’Inaction : Risques et Responsabilités

L’inaction peut entraîner la dissolution de la société, à la demande de toute partie concernée auprès du tribunal. Cependant, le tribunal peut accorder un délai maximal de six mois pour la régularisation, et la dissolution n’est pas prononcée si la régularisation a eu lieu au moment du jugement.

Outre le risque de dissolution, les dirigeants sociaux peuvent être tenus responsables civilement si leur inaction cause un préjudice à la société. Cette inaction peut être considérée comme une faute de gestion, justifiant le comblement du passif social en cas de liquidation judiciaire.

Procédure de Régularisation : Démarches Pratiques

Toute régularisation doit faire l’objet d’une demande de suppression auprès du greffe du tribunal. Cette demande ne nécessite pas de parution légale, simplifiant le processus.

En pratique, de nombreux greffes sollicitent de plus en plus les régularisations à leur propre initiative, soulignant l’importance d’une surveillance proactive de la santé financière de votre entreprise.

En conclusion, la régularisation de la perte de plus de la moitié du capital est un processus délicat, mais essentiel. Ce guide vise à éclairer les dirigeants d’entreprise sur les étapes critiques, les délais à respecter, et les implications potentielles. En comprenant ces aspects, vous pouvez naviguer avec succès à travers ce défi, préservant ainsi la stabilité et la viabilité de votre société.

Céline PELCAT

Avocat en droit des affaires et droit des sociétés – Partenaire Expert

celine.pelcat@wanadoo.fr
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